Hong Kong, 1980,

avant la rétrocession de la colonie britannique à la Chine (1997),

un réfugié, Chan Lok-kwun (Raymond Lam), en quête de papiers.

Un bidonville, la Citadelle de Kowloon.

Des affrontements violents entre gangs, triades.

Un passé meurtrier, un présent ravagé par des revanches et l’avidité :

la course pour la possession de Kowloon

afin d’en obtenir le plus haut prix de compensation

au moment de son démantèlement (1993).

La lente genèse d’un processus de réparation de Cyclone,

le boss de Kowloon : il offre refuge à Lok-kwun

qui, à leur insu, s’avère être le fils de Jim.

Ce dernier, lui aussi patron de triade,

fut tué par Cyclone dans un passé lointain.

Le décor est magnifique : cette citadelle de Kowloon,

grouillant d’hommes, de femmes, de mets précieux,

de câbles, son organisation implicite.

Les avions rasent le bâtiment au décollage de l’ancien aéroport Kai Tak.

L’art martial est omniprésent :

un kung-fu, violent et abondant, est déconseillé à l’œil sensible.

À un deuxième visionnage du film,

un espoir d’humanité et de légèreté survit.

Il n’y a pas d’héroïne humaine…

quoique dans cette histoire dure, une petite fille fait le poids.