Comme le dit Rasoulof, le cinéaste iranien, dans un interview
sur France Culture, il a poussé la dynamique et l’opposition
société/famille à l’extrême.
La progression du film est lente, pas à pas.
La densité va crescendo.
Le spectateur assiste aux changements
dans l’intimité de cette famille au moment des révoltes.
Ces révoltes coïncident avec la promotion du père
à la position d’enquêteur, et bientôt juge,
qui l’oblige à signer des exécutions.
Sa femme et ses deux filles sont tiraillées
entre l’amour pour un mari ou pour un père et
des positions soutenant, s’impliquant à la révolte, à l’aide aux blessés.
Pendant 2 h 45, le climax monte, la paranoïa, la lucidité,
l’aveuglement, l’extrémisme avec son chavirement aussi.
Ne pas perdre son sang-froid,
ne pas céder à l’aspiration du sang ‘froid’ de la mort.
Audacieux. Réalité et fiction s’entremêlent.
Le prix spécial de Cannes 2024 mérité.